Pranburi
J’ai eu un long, trop long trajet en train, j’avais l’impression d’y avoir passé une éternité. Une quinzaine d’arrêts qui ne duraient jamais plus de 3 min chacun. Je suis arrivée à la gare de Pranburi à +/- 20h30, il faisait noir et pas un chat à la ronde. J’avoue que le stress est monté d’un coup… J’ai décidé de me diriger vers la plage en me disant que j’y trouverai bien une chambre ou quelque chose. Sur la route personne.. Mais des chiens partout et qui aboiaient et j’avais peur qu’ils me coursent… Quelques voitures passaient mais ne me voyaient sûrement pas dans le noir presque absolu… Mon coeur battait la chamade, qu’est ce que je fout ici, qu’elle idée j’ai eu de venir ici, je m’en voulais vraiment, j’allais accéder à une sorte de panique! Je me suis ressaisis, reprenant confiance malgré les chiens errants qui aboiaient et finalement, un jeune homme en tricycle m’a proposé de me déposer dans le village, on a rouler pas loin de 25 min, avant de s’arrêter près d’un 7eleven. Et juste à côté se trouvaient des bungalows disponibles.
J’avais pas le choix, je ne pouvais pas continuer ainsi puisque l’endroit où je devais me rendre se trouvait à 25km de là! Au premier bungalow je me suis arrêtée et pour 700 bahts, j’ai accepté, vu la place, c’était quand même un bon pour rapport / prix ! Nouvelle construction, ça sentait le neuf. Pour la décoration, je m’en serais passée .. Pour ceux qui me connaissent assez pour savoir à quel point de déteste le rose.. J’étais servie. Bungalow à l’effigie de hello Kitty, rideaux roses ! Tête de lit Hello kitty ! Mais la salle de bain était juste canon ! Plus sobre, plus classe, avec de l’eau chaude. Le lit est même plus confortable que ce que j’ai chez moi ! J’y ai terriblement bien dormi.. Non, je n’ai pas fait de cauchemars sur hello kitty, j’y ai même plutôt fait un excellent rêve… Mais j’étais tellement épuisée que j’ai dormi jusqu’à 9h.
Le matin, je reprend la route, je me dirige vers la plage là plus proche, à 2,5 km, je marche sous le soleil de plomb et une vieille gentille femme s’arrête en tuc-tuc pour me prendre et me déposer sur la plage, quelques mètres plus loin, un pick-up s’arrête, le couple me demande où je vais, leur explique que je tente de rejoindre SamRoi Yot beach, ils me disent quils peuvent me rapprocher. Je monte à l arrière du pick-up, contournent la plage et remontent sur la nationale, ça y ressemble du moins. C’est incroyable cette manière qu’ils ont de te proposer leur aide quand ils voient un énorme sac à dos marcher. Ilsme déposent a un coin et m’expliquent par où aller. Je marche et je prend quelques photos et un jeune s’arrête en mobylette pour me proposer de me déposer à la plage ! Celui ci parlait très bien l’anglais. On a échangé quelques mots.. Puis m’a déposé… J’étais impressionnée par leur serviabilité!
Via une application, j’avais trouvée une chambre pour équivalent de 14 euros, mais je ne voulais pas réserver, je m’y suis rendue et sur le chemin, un dame, patronne d’un centre de massage m’interpelle, me demande d’où je viens et où je vais, si je suis seule et ce que j’ai peur de partir à l’aventure ainsi. Quelques sont mes projets, etc… Je réponds avec le sourire, d’où je viens, que mon étape d’avant était Bangkok, je me dirige vers le blue resort, elle m’indique le chemin, je lui dis que si je suis seule à faire mon voyage c’est par soucis de liberté et de pouvoir rencontrer des gens. Je lui dis que je vais devoir y aller, elle me demande si je repasserai par ici, oui ! J’arrive à l hôtel, je demande le prix, elle répondait par tu prend la chambre ? à chaque fois… J’ai laissé tombé… Je rebourse chemin et je repasse devant le centre de massage et là, elle me demande ce qui se passe, je lui ai expliqué.. Elle m’explique que si tu va à l’hôtel, tu seras bien, bon lit, bonne douche mais tu ne rencontreras personne, si tu veux être proche du peuple, moi, je te propose de te loger ici 1ou 2 jours. Y a pas grand chose, les wc et la douche sont loin mais on est que des filles ici. J’ai accepté, elle m’a installée et on a passé la journée à discuter de tout et de rien avec les masseuses, Pranee la patronne, Oye une masseuse venant de Pataya, qui se trouve avoir aussi une peine de coeur, mais qui reste convaincue que sans amour, la vie ne vaut rien. Pranee m’a prêté sa mobylette , pour faire le tour de la ville. Le soir, je rencontre le mari de Pranee qui est autrichien autour d’un feu. il m’a posé pas mal de questions et finalement me dit que je devrais quand même prendre leur numéro pour avoir un contact d’urgence s’il m’arrivait quelque chose en Thaïlande.