Découverte de la tour penchée

Après avoir dégusté un bon cappuccino, nous nous sommes promenés dans Pise.

Petites ruelles étroites, vieux bâtiments au charme des pays chauds et colorés.
Je vous donne une brève histoire de Pise. Elle a des origines incertaines, les écrivains de la Rome antique parlent déjà d’elle comme une ville ancienne. Néanmoins elle devint étrusque, les fouilles archéologiques permirent de découvrir une nécropole étrusque en 1991, plus tard une colonie romaine. Elle passa ensuite au royaume lombard et enfin dans les mains de l’empire carolingien. Pise aura été un centre important de part son port maritime, le seul de la région qui d’autant plus possédait la seule base militaire.
Elle connut une période d’expansion en politique, économique et artistique principalement au Moyen-âge. On y retrouve des marques dans son centre et ses bâtiments religieux.

Au XIe siècle, elle reste le seul port de la région. Elle s’empare à la Sardaigne et attaque la ville de Palerme, en Sicile.
De cette richesse volée, Pise a pu édifier ces magnifiques monuments d’arts roman dont la tour et la cathédrale en marbre.
C’est en 1284, qu’elle perdit une bataille navale contre Gênes. Pise ne put s’en remettre puisque une partie de ses marins fût emprisonné ou exilé. Elle passa sous la domination de Florence en 1406.
Faute d’entretien de son port, qui devint insalubre, le commerce passa aux mains des génois.

C’est à la Renaissance que Pise revit et devint un centre universitaire.

Finalement nous arrivons à la tour, quelle fût ma surprise de trouver ce bâtiment si haut. Franchement, à force de le voir en photos, on ne peut que mal s’imaginer que cette tour penchée soit aussi immense, et couplée à la cathédrale, le site est magnifique.

Il y a énormément de monde.

Il se trouve que cette torre di Piza qui est en réalité le campanile, le clocher de la cathédrale, n’est plus aussi penchée qu’en 1990, grâce aux travaux qui ont perduré pendant près de 10 ans. Depuis quelques années, elle se redresse d’elle même. Elle est classée au patrimoine mondial de L’UNESCO.

Sa construction démarra en 1173, 10 ans après la cathédrale. 5 ans après, le troisième étage achevé de la tour commença à pencher à cause de son poids et du sol sablonneux. Ainsi la construction fût interrompue pendant un peu moins d’un siècle.
En 1272, les travaux reprirent et pour compenser l’inclinaison, les 4 étages suivants furent construits en diagonale.
Une nouvelle interruption de 50 ans, a été faite avant la construction du dernier étage, celui des cloches.

Bien que la tour penche considérablement depuis sa construction, elle a survécu à 4 tremblements de terre.

De 1817 à 1993 les mesures d’écartement montrent que le dépassement était de 4,5 m.
La tour fût fermée au public en 1990 pour des raisons de sécurités.
Des travaux ont été entrepris pendant 11 ans pour tenter de la redresser.
En 2008, l’écart était de 3.99m.
Ces travaux ont permis de découvrir des restes d’une gigantesque villa, elle même sur une nécropole romaine surplombant un cimetière étrusque.
En 2013,la tour commence à se redresser d’elle même.

De retour dans notre logement, nous y faisons une pause afin de repartir se promener de l’autre côté. C’est à ce moment là qu’on découvre les remparts de la ville et la possibilité de monter dessus, de suivre le chemin jusqu’à la tour. Un chemin qui contourne la vieille villeet qui nous fait voyager à travers les toits de Pise. Cela nous a permis de voir la tour penchée au niveau du 3e étage.

Longue promenade de près d’une heure et demi.

À demain,

Ninve