Trois-Rivières ou ma rhumerie favorite
Ne vous ai – je jamais parlé de ma prédilection (ou prédisposition) pour les rhums, spécifiquement ceux de Martinique?
Entre le Clément, la Mauny et le Trois- Rivières, mon cœur balance.
Un jour, y a bien longtemps de ça, je réalisais qu’un ami était originaire de Martinique, il ne jurait que par le rhum. Il m’avait apporté un Dillon arrangé fait par sa famille lorsqu’il y avait été. Mais à cette période là, je ne buvais quasi plus, pour milles et une raison. Pourtant, j’avais bien apprécié son cadeau.
Je redécouvre bien plus tard, lors de voyage aux Philippines, le goût du rhum avec la Tanduya.
Les années passent, ma vie change, je rencontre un Clément dans un commerce et c’est comme s’il m’interpela. Depuis cet instant-là, je suis devenue une pirate ! Je plaisante, j’apprécie simplement un bon rhum vieux.
Aujourd’hui, nous décidons aller à la rhumerie Trois- Rivières puisque le temps n’est pas clément (sans jeux de mot). C’est la rhumerie la plus proche de Trois-îlets.
Entre soleil et pluie, nous prenons la route en direction de Trois- Rivières qui se trouve à 30 min de notre logement.
Arrivés sur place vers 10h, le temps de faire un tour dans le domaine, découvrir les machines, s’imprégner de l’histoire qui ne cesse de se réécrire sur ce domaine.
Un peu d’histoire
image: Crédit: https://www.troisrivieresrhum.com/ On distingue au loin la pointe de Diamant.
Au départ, une sucrière fondée en 1660 dans un vaste domaine conquis par un surintendant du roi qui, un an plus tard passa en disgrâce royale par Louis XIV. Ensuite, pendant un peu plus d’un siècle, le domaine de plus de 2000 ha alimenta plusieurs sucriers et changea plusieurs fois de propriétaire.
Ce fût en 1785 que le domaine commencera la distillation du rhum grâce à un certain Marraud des Grottes. Ainsi la production du sucre s’arrêtera définitivement début du 19e siècle au profit de l’eau de vie de canne gérée par un puissant industriel, Amédée Aubéry.
Il modernisera le site et le consacra entièrement au rhum. C’est ainsi qu’en 1940, le savoir-faire traditionnel du rhum agricole fait son apparition sur les terres de Trois Rivières. Il en fera l’une des premières rhumerie de Martinique dont le savoir-faire est unique en rhums vieux et c’est ainsi que Trois-Rivières nous permettra d’avoir de grands millésimes.
Finalement, les années 80 furent marquées par l’exportation du rhum et donnera à Trois-Rivières sa renommée actuelle. Ainsi sa notoriété ira au delà des mers et recevra en 1996 sa première AOC des Antilles.
Il y a un peu plus de 20 ans, la production déménage à Rivière Pilote avec des colonnes propres de distillation pour conserver sa signature aromatique.
Vous l’aurez compris, nous visitons l’ancienne rhumerie qui est devenu un site emblématique touristique avec les anciennes machines de manufacture de ce rhum reconnu à travers les âges.
Après avoir fait le tour du propriétaire, avoir lu et compris le processus d’élaboration du rhum, discuter avec Les détenteurs des boutiques de souvenirs sur le chemin. surtout de s’imprégner de ce qu’inspire ce domaine. Nous revenons sur nos pas.
En réalité, la réduction de ce nouveau rhum Trois Rivières a été opérée à l’eau de mer, ce qui lui donne une pointe iodée qui en fait toute l’originalité !
Assemblage méticuleux d’eaux de vie ayant vieillis dans différents types de fûts
Maturation durant 5 années en fût de chêne
Vous l’aurez compris c’est l’heure de la dégustation, l’intérieur de la battisse centrale à été transformée en magasin et son bar de dégustation où l’on trouve les spéciaux mis en avant ( 5 – 6 au choix généralement)
Il existe deux type de rhum, l’un provenant du Vesou (pour le rhum agricole) et la mélasse pour le rhum industriel.
Si vous voulez en savoir plus sur l’origine de la canne à sucre, son lien planétaire, ainsi que son processus. Lors de mes recherches sur le sujet, je suis tombée sur une documentation très intéressante. je vous mets le lien ici.
je vous laisse ici, nous devons partir, nous avons des courses à faire pour le nouvel an. Et oui, nous somme le 29 décembre. Demain, nous prévoyons l’ascension de la montagne Pelé, si le temps nous est favorable. Nous devons encore préparer nos affaires pour nous rendre à Schœlcher, ce soir par facilité.
Santé à tous,