Le palais impérial, une forteresse dans Tokyo
Après le café de ce matin, nous prenons la direction du centre de Tokyo, dans le district de Chiyoda afin de visiter le palais impérial appelé le Kōkyo (Résidence de l’empereur).
Rappelez-vous que Tokyo fût la capitale du Japon assez tard dans leur histoire, Kyoto le fût jusqu’à l’ère de Meiji.
Le domaine se trouve sur l’ancien emplacement du château d’Edo, demeure des Shoguns, les seigneurs de l’ère qui accueilli la dynastie Tokugawa.
Après avoir fait capituler les Shoguns, l’empereur Meiji ordonna le transfert de la capitale à Tokyo et pris ses quartiers dans le domaine.
Le palais impérial est divisé en 3 îlots. Isolé du reste de la ville par ses douves et ses remparts qui se trouvent être les derniers vestiges du château de l’ère d’Edo, l’accès est limité par quelques portes et quelques ponts.
Il fût incendié une première fois en 1873, quelques années après l’installation de l’empereur et reconstruit en 1888, mais s’est à la seconde guerre mondiale que l’on doit la destruction quasi complète du palais impérial. Il fût reconstruit en 1963,
5 ans plus tard à l’identique.
Monté sur une structure en acier, il a été construit selon les règles ancestrales japonaises.
Nous en faisons un premier tour, ce domaine se compose de plusieurs jardins.
Devant l’entrée principale nous voyons une possibilité d’entrer dans le complexe via une inscription gratuite. Apparemment, il est possible d’en faire la visite 2 fois par semaine soit via une inscription sur le net, soit sur place. L’inscription se fait sur base des passeports, nous y recevons une carte de visiteurs numérotée. Tout le monde est rassemblé dans un bâtiment afin de donner les consignes en 4 langues : Japonais, thaïlandais, chinois et anglais. Le tour du domaine se fait en plus d’1h30. Ils mettent à disposition une fontaine d’eau, distributeurs de boissons et des wc. Une application mobile a été créée avec plus de choix de langues, assez complète et qui présente le domaine. Les groupes se forment et partent au fur et à mesure.
Le domaine se compose de plusieurs bâtiments, dont le bâtiment de consécrations, l’agence impériale (des affaires intérieures du palais) et d’un sanctuaire.
Le palais impérial se trouve en plein centre du quartier des affaires de Tokyo.
Un peu d’histoire :
Il est important de soulever cette note de l’histoire du Japon, qui pour moi est assez impressionnante.
L’empereur Meiji a tenté, au prix d’une guerre civile, d’élever le Japon à la hauteur des puissances occidentales en établissant un pouvoir central fort. Une révolution touchant à tous les domaines (politique, social, militaire, industrielle mais aussi culturelle). Un véritable challenge pour un pays nostalgique du temps passé, qui a du lutter contre son passé et faire face à la complexité du monde extérieur. Un challenge qui lui permit des avancées dans les domaines industriel, agricole et économique, pouvant ainsi créer de réels échanges commerciaux.
Tout ceci mena à une première victoire durant la guerre russo-japonaise mais aussi au désir de conquêtes dans sa politique expansionniste sous l’ère de Shōwa. De nouvelles alternatives entrent en ligne de compte : coloniser ou se faire coloniser.
Beaucoup de mesures mises en place durant l’ère Meiji persistent dans le Japon moderne.
Une grande leçon a été apprise après la seconde guerre mondiale, suite à la destruction massive lors des raids aériens des villes importantes et sans compter sur les 2 bombardements atomiques où plus d’un million de japonais perdit la vie. Le Japon a eu des difficultés à s’en remettre et à se reconstruire. Depuis, malgré qu’il reste une puissance mondiale, le Japon devint pacifique.
Une fois notre visite terminée, nous cherchons un refuge et un rafraîchissement après cette marche sous un soleil de plomb !
Non loin du palais, sur la direction de Otemachi station, nous arrivons dans un parc à fontaines, le Wadakura où l’on s’installe pour une petite heure avant d’aller visiter le « East Gardens of the Imperial Palace ».
Au soir, nous faisons un tour dans la ville électronique, Akihabara où l’on découvre des magasins d’électro et accessoires de 8 étages.
Une fois de retour dans notre quartier, nous passons le reste de la soirée à déguster un rhum dans un bar en sous-sol.
Ninve