Lago di Braies, le majestueux
Tôt ce matin, nous prenons la direction du Tré Cime, ne fusse que pour le voir, à défaut de ne pas l’avoir grimpé. Par contre, temps est très changeant, j’espère que nous pourrons au moins admirer de loin ces trois pics arides.
Nous atteignons un spot, qui se trouve être un vieux restaurant, le Drei Zinnenblick, ce qui nous permettra de voir le Tré Cime. Malheureusement, les pics sont occultés par les nuages. Nous décidons de rester pour une petite heure, le temps d’un café ou deux, le regard toujours rivé sur la montagne, craignant ne jamais les apercevoir. Le vent souffle fort là haut.
Nous réalisons à quel point, nous avons bien fait de ne pas nous y risquer. D’une part, notre fatigue est bien présente et d’une autre, le climat sombre et brumeux n’aurait pas été agréable pour l’ascension.
Finalement ! notre patience aura été récompensée! Pendant un bref instant, nous apercevons les trois pics. Nous pouvons enfin reprendre la route. Notre voiture est sacrément chargée de toutes nos affaires. C’est vraiment pas évident de changer de logement avec tout notre équipement de randonnée et nos affaires pour le sud de l’Italie.
Sur le chemin vers le lac di Braies, nous faisons une halte au Lago di Dobbiaco à peine une dizaine de km parcouru, qui à l’air connu et facile d’accès avec un parking, nous profitons pour nous arrêter.
Lago di Dobbiaco
Originaire d’un glissement de terrain, situé dans le val Pusteria au nord des Dolomites. Ce lac se trouve à 1 176 m d’altitude, dans la commune de Dobbiaco, à environ 22 km de l’hôtel que nous venons de quitter.
Il se trouve être la frontière entre le parc naturel des Tre Cime et des Fanes – Sennes- Braies. Près du lac, il existe un camping et quelques restaurants.
Ce lieu si paisible est entouré de montagnes, nous prenons le temps d’en faire une infime partie, une petite promenade de moins d’une heure afin de prendre quelques photos puisqu’on avons le projet de faire le tour du lac de Braies pour finalement reprendre la route vers le sud de l’Italie.
Je me rends compte que les Dolomites ont subi aussi la 2e guerre mondiale. Des bunkers sont encore visibles autour du lac. Après avoir cherché l’info sur internet, il se trouve avoir 5 bunkers italiens, construits en 1939, afin de protéger les voies d’accès en Italie.
Lago di Braies
Il faut tout de même plus d’une heure de marche afin de faire le tour complet du lac et toutes les vues se valent, entre montagnes et eau. Les Dolomites, un merveilleux endroit où l’esprit se repose.
Le calme gagne mon cerveau, les réflexions constantes s’atténues, cela faisait longtemps que mon esprit n’avait pas eu un peu de répit, un moment de quiétude, je pourrais même dire de plénitude. J’ai juste l’impression que le régime moteur super élevé de mon cerveau fini par redescendre jusqu’au plus bas. Ça me fait un bien fou, je me repose enfin pour la première fois depuis longtemps. Même si, aussi bizarre que cela puisse paraître, on est en effort depuis plusieurs jours déjà.
Je sais que c’est de courte durée vu ce qui m’attend en Belgique et bien que je recharge mes batteries pour braver cette vie digne d’un TGV que j’ai et que j’aime aussi telle qu’elle est.
Même si par moment, je voudrais bien pouvoir esquiver certaines choses qui assombrissent mon quotidien bien lumineux.
Cette connexion avec la nature, la vibration de ce qui m’entoure. L’eau, les arbres, les plantes, les insectes, la roche tantôt froide et tantôt chaude. Le tout, vibre d’une énergie qui me transcende de toute part. A travers mes doigts ensuite remonte dans mes bras jusqu’au cerveau pour redescendre par le flux sanguin jusqu’aux pieds. Du moins c’est mon ressenti.
Un instant, on est ensemble pour les pauses photos délirantes, l’instant d’après on est chacun dans notre monde profitant de la vue et de cette belle rencontre, le Lago di Braies.
La piste autour du lac est de près de 4km avec de montés et des descentes, le lac se situe à 1496 m d’altitude. C’est l’un des lac les plus profond de la région. Il est de fait que ce lac est entouré sur trois côtés par des pics dolomitiques, dont le Croda del Becco. Pour information, l’hôtel se trouvant en bordure du lac connu un des derniers épisodes de la Seconde Guerre mondiale.
Après le tour effectué en un peu plus d’une heure, nous faisons une pause au restaurant bar pour prendre l’apéro. Nous avons gagné le mérite de nos randonnées dans les Dolomites. Nous nous félicitons, même si Mala et moi avons du bagage niveau sport, notre 3e compagnon de route, Quentin, se découvre un nouvel intérêt.
Nous quittons les Dolomites pour la chaleur dans le sud de l’Italie, direction la côte Amalfitaine.
Je me promet de refaire les Dolomites, ce fût mon coup de cœur !
Je vous propose de jeter un coup d’œil sur le circuit préparé à l’avance afin que vous puissiez avoir une idée de ce qui nous attend.
Votre dévoué Ninve,