La route du Sillar et la ville blanche
Un peu d’histoire
Peu de cités au monde ont le privilège d’offrir un paysage architectural aussi unique qu’Arequipa. Si nous nous focalisons sur le centre historique principalement ainsi que les bâtiments qui encerclent le centre, nous constatons qu’ils possèdent une pierre de taille blanche d’origine volcanique dont la brillance et sa luminosité donne du caractère à cette ville.
Le centre historique d’Arequipa est inscrit depuis l’an 2000 au Patrimoine culturel mondial par l’UNESCO.
Selon ce qu’on raconte au sujet de l’histoire de la ville, le nom d’Arequipa aurait plusieurs versions.
Deux d’entre elles sont :
Selon une tradition Quechua, lorsque des sujets au Sapa Inca Mayta Cápac (au XIII e siècle) souhaitaient s’installer dans la vallée du Rio Chili, tellement qu’ils étaient impressionnés par la beauté et le paysage de la région, l’Inca aurait répondu Ari qhipay (traduction : oui, reste)
Si l’on reprend une autre origine possible viendrait de la phrase aymara « ari qipa » qui voudrait dire approximativement près de la montagne en désignant le volcan Misti.
Ces premiers occupants arrivèrent entre 5000 et 6000 avant J.-C. selon les informations archéologiques. Au XVe siècle, la région fût conquise par les Incas et devient un centre important de ravitaillement de produits agraires pour l’empire. (source Wikipédia) . jusqu’à l’arrivée d’un émissaire du conquistador Pizarro. C’est ainsi que la zone coloniale deviendra plus tard, centre historique.
Il y a un une carrière dont on extrait ce sédiment d’origine volcanique composé de cendres et de lapilli, fragments de lave projetés lors des éruptions volcaniques. El sillar, se trouve à 40 min de la ville en voiture. Ce matériau est exploité depuis la période pré-inca grâce à sa légèreté, sa douceur et sa facilité à être sculptée..
Nous nous y sommes rendu début d’après-midi en taxi, le trajet nous à couté à 4, un peu moins de 50 soles (10 €). Nous avons demandé au taximan de nous attendre pour le retour.
L’accès au ravin de la carrière de Culebrillas reviendra à 5 soles. cette carrière est vaste et entourée de falaises d’une part et d’autre du site. Ce qui est assez impressionnant ce sont les couches striées de sédiment blanc et rosâtre et par moment altéré par une couche noirâtre, qu’on dirait de la lave figée par le temps et transformée en couche noir brillante.
Beaucoup de sculptures son en cours pour l’instant et des gravures à même la falaise, à plus de 30 m du sol, des emblèmes appartenant à la culture Wari.
Un peu de géologie
Cette roche est appelé communément « Sillar » mais aussi « Arequipa Airport Ignimbrite » puisque cette roche dont les carrières se trouvent proches de l’aéroport d’Arequipa mais se trouve être le sous-sol de quasi toute la région et sur laquelle repose une majeur partie de la ville. Ignimbrite désigne un dépôt de densité pyroclastique qui contient d’importants fragments de pierre ponce de différentes tailles, cendres, cristaux, fragments de roche provenant du sol qui ont été expulsés à haute température lors des éruptions volcaniques très explosives du volcan antérieur à Chanchani et Misti. Lors de sa mise en place et en refroidissant se transforme en roche blanche ou couleur saumon. Ceci, il y a plus de 1,65 millions d’années.
Nous avons fait le tour du sillar en se posant milles et une question quand a son origine, pourquoi tant de couches différentes. Voici pourquoi j’ai pu vous raconter tout ceci. J’adore les volcans, ils font parties des régulateurs de notre terre et dont l’homme n’a aucune main prise dessus. La véritable mère nature.
Cette journée fut complète niveau histoire. Demain nous devrons nous lever très tôt pour prendre la route. Direction le canyon de Cotahuasi, province de la Union. La route commencera avec la Panamérica sud. Près de 8h de route voir plus.
Votre dévouée Ninve