Guadeloupe dans la foulée
Après un nouvel an bien arrosé et une journée à comater sur la plage, nous prenons la route de la Guadeloupe en bateau pour 3 jours.
On s’est dit pourquoi pas, d’autant plus que c’est un souhait émis par la maman de Sandra. D’ailleurs elle avait en tête jusqu’à même l’hôtel.
Nous avions réservé le bateau allé – retour (4h par trajet) pour 125 euros depuis quelques jours déjà. Via Express des iles.
Déposés en voiture, nous nous sommes enregistré et maintenant, nous attendons le ferry, qui a pas mal de retard. Finalement, c’est vers 12h qui nous montons à bord du bateau.
Il est presque 17h quand nous sommes arrivé et nous avions déjà perdu notre journée cause du retard.
Nous arrivons enfin au port de Pointe-à-Pitre, après avoir récupéré nos bagages, nous prenons un taxi , direction l’hôtel Canella Beach.
Que dire de l’hôtel, nous avions réservé une suite pour 3 personnes et un enfant. Mais on s’est retrouvé avec 2 chambres basiques qui étaient connectée par une porte. Nous avons du nous plaindre et faire des pieds et des mains pour avoir ce que l’on souhaitait. Une suite avec un salon ! Entre cela et la piscine dont le revêtement gondolait, on est loin de ce que nous avions imaginé. Les finitions de cet hôtel laissent à désirer par rapport à son prix. Mais nous sommes au Gozier, un endroit idyllique, romantique à souhait.
Affamés, nous mangeons sur place, profitons de la soirée.
Le jour suivant, après le petit déjeuné, je garde un peu le petit pendant que Sandra termine les derniers détails concernant son travail, jusqu’à ce que une averse nous tombe dessus.
Début d’après midi, je décide d’aller découvrir seule l’autre coté de l’île en direction du fort. Je marche longtemps le long d’une plage sauvage dont il n’y avait personne puis je découvre un supermarché et me décide d’y aller pour prendre de l’alcool.
A mon retour, je me pose devant l’étendue d’eau qu’est l’océan et me repose un moment. Ca fait du bien, d’être seule perdue dans mes pensées.
Plus tard dans la journée, Sandra me rejoint et nous prenons un verre devant cette vue avant que le soleil se couche. Au soir, nous découvrons un resto très sympa et très délicieux: Le Spot.
Pendant toute cette période, je discute beaucoup avec une des connaissance de Sandra, le propriétaire du bateau que j’ai rencontré le soir du Boucan. Un homme charmant avec qui j’ai plaisir de parler.
Il me proposera un tour en jet -ski au retour et la découverte de lieux insolites en Martinique.
Pour la dernière journée, nous avons prévu d’aller au Mémorial ACTe, un centre culturel mais aussi un centre à la mémoire de la violence qu’a été l’esclavage!
« Le MACTe, institution culturelle dédiée à l’histoire, au patrimoine et à la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de ses abolitions, a été inauguré le 10 mai 2015. Ce projet a été initié par la Région Guadeloupe dès 2004, suite à une volonté profondément ancrée dans la société guadeloupéenne depuis plus de trente ans. La question d’un site national dédié à cette
histoire est par ailleurs une revendication récurrente depuis la première Journée nationale du souvenir de la traite négrière, de l’esclavage et de ses abolitions, le 10 mai 2006. Le MACTe catalyse de multiples énergies, réflexions et travaux d’acteurs culturels, scientifiques, intellectuels et politiques, il est l’aboutissement de ce travail, fruit d’efforts conjoints aux
niveaux local et national. » Extrait du site du MACTe
Nous prenons la route après le déjeuné, moins d’une demi heure après Après une longue attente, qui est coutume dans les Antilles, nous entrons enfin au Mémorial. Il est interdit de prendre des photos sur place.
L’esclavage, je me rend compte à quel point les gens sont ignorants ou aveugles, malgré la technologie actuelle et l’accès à l’information. Ou simplement, ils ne veulent pas ouvrir les yeux. Du moins beaucoup de ceux qui étaient présents au mémorial. Mes oreilles ont eu du mal avec les réflexions que j’ai entendu, j’ai été choquée et sidérée par les propos. Sincèrement, j’ai eu beaucoup de mal et je finissais par lâcher des mots entre mes dents. Comment est ce possible qu’en 2023, Beaucoup sont persuadés que l’esclavage était un genre de « travail », au moins, ils étaient nourris et logés. Quand on imagine que des familles entières étaient disséminés ou tués pour en récupérer les enfants ou les forts ! Qu’ils étaient « stockés « et mal traité en attendant leur vente. Quelle horreur de dire cela. J’ai même entendu quelqu’un dire que les Antillais exagèrent et en font « tout un tas de cette histoire ». D’autres personnes, disaient qu’ils ne se rendez pas compte de l’ampleur de l’esclavage.
L’histoire de l’esclavage, depuis les temps les plus reculé, à travers le monde. Ce mélange culturel qui en découle et l’impacte sur les pays qui ont été fortement touchés. La mixité artistique qui en est sortie de toute cette horreur.
SI vous allez en Guadeloupe, je vous le conseille vivement. A l’aide de vidéos, d’art et de mises en scènes, l’histoire vous est contée, ce mémorial est riche et apporte de la clarté sur ce pan de l’histoire.
Après ce moment, nous sommes allés manger chez Claudette, petit traiteur – resto qui était le seul ouvert à cette heure. Et pour nous c’était un signe à cause du nom de la rue !
Pour un lieu qui ne paye pas de mine, nous avons très bien mangé et copieusement !
Au retour, nous avons trainés à la piscine et tard au soir, nous allons nous promener avec l’envie de boire un bon verre et nous faire un bon restaurant. L’as de Pic au Gozier, encore un endroit que je peux vous conseiller. Le personnel très gentil et d’ailleurs les Antillais de l’île aussi.
C’est notre dernière soirée en Guadeloupe, et nous terminons la soirée sur la plage en face de notre hôtel avec une bouteille de rosé et un bain de minuit dans l’eau agréablement chaude.
Le dernier jour, Sandra et son fils restent encore pour profiter de la piscine, Noémie et moi – même allons en vadrouille à Pointe – à – Pitre, y faire quelques courses et déjeuner dans un restaurant indien.
Nous avions donné rdv à Sandra, au port; une heure avant le départ du bateau pour l’enregistrement.
Ce retour d’ailleurs bien houleux car la mer était bien agitée, le trajet était dans la limite du supportable, beaucoup étaient malades, même les militaires. Nous sommes arrivés à Port – de – France dans un état lamentable avec l’estomac bien retourné !.
Prochain article racontera mon escapade sur 2 jours de jet ski.
Votre dévouée, Ninve