Pérou

Le canyon de Cotahuasi

Départ d’Arequipa à 9h.

Nous passons par El Pedregal et Majes que nous avons déjà visité ainsi que Chuquibamba connu pour ces avocats et son fromage. Nous avons traversé les 400 km de désert pendant près de 8 -9 h, en direction de la montagne enneigée afin de descendre le grand canyon de Cotahuasi et rejoindre la ville encerclée. La montagne enneigée? Que dis je ? Coropuna, le plus haut volcan de tout le Pérou connu sous l’ancien nom de Apu dans la culture incas. L’une des montagnes les plus sacrées pour cette culture. Passant Chuquibamba, nous grimpons sur un plateau à 4700 m d’altitude, il y fait froid malgré le soleil qui tape sur la voiture et nous peinons à respirer par manque d’oxygène.

Coropuna

À cette altitude, le corps stress, il faut pouvoir rester calme et se relaxer. J’avoue que les feuilles de coca aident dans ce cas. Nous ne sommes pas rester longtemps à cette altitude mais nous avons pris une pause photo. Ce désert de roches avec le volcan d’un côté et une autre montagne enneigée, le mont Solimana, de l’autre. Une vue à coupé le souffle. Sans blague, vous connaissez maintenant pour attirance extrême pour les volcans ! Coropuna se trouve à 6 425m d’altitude, on a l’impression qu’il est si proche et si loin en même temps.

Ces steppes à perte de vue bosselées par les montagnes sont d’une magnificence pour nos pauvres yeux de citadins qui n’ont que des bâtiments comme seule vue habituelle.

Au détour d’un virage , nous avons croisé un troupeau de lamas, alpagas et des vigognes ou Vicugna (vous trouvez en bas de l’article, une petite séquence vidéo). Dans cette steppe, nous sommes tombés sur ces animaux à l’état sauvages. Quelle splendeur.

Ceci dit, les virages nous ont rendu malades, notre chauffeur, qui n’est autre que le père de Howard, Senior Fernando connaît bien la région car il y est né. Vous pouvez imaginer sa manière de rouler dans ce cas.

Notre horizon était de plus en plus lointain et devenait de plus en plus imperceptible jusqu’à ce que nous arrivons au canyon de Cotahuasi par les hauteurs. Après avoir vu la sécheresses des hautes plaines, voir de la verdure, les terrasses de plantation qui grignote les flans de montagnes étaient un pur bonheur pour nos petits yeux. Nous sommes restés un petit moment là-haut pour admirer cette vue exceptionnelle d’un canyon si profond qu’il m’en donne le vertige.

Et oui, j’ai le vertige mais j’aime cette sensation de peur au ventre qui donne le tournis. Même si je n’ose pas m’approcher vraiment du bord puisque je ne suis pas certaine de mes jambes qu’elles ne vont pas flancher ou avoir mes pertes d’équilibre occasionnels. Oui ça m’arrive et c’est ce qui fait que je ne m’approche pas trop du bord. Même si au final, je remarque depuis quelques semaines que mes chutes de tensions sont de plus en plus rares. Bizarre non ?

Nous avons mis presque deux heures pour descendre dans le Canyon avec des virages de plus en plus serrés et le soleil qui disparaissait derrière les montagnes gargantuesques.

Nous sommes arrivés vers 19h00 à notre hôtel, le Vallehermoso, le temps de voir les derniers rayons de soleil s’éteindre et d’apprécier le jardin de l’hôtel. Par ailleurs, nous découvrons que l’hôtel appartient à la grande famille d’Howard. A peine nous posons nos affaires que nous repartons à la découverte du village. Nous cherchons un endroit où manger quelque chose puis nous promener. Je remarque quand même que le village s’endors assez rapidement puisque il est à peine 21h et qu’il n’y a plus âme qui vive.

cotahuasi

Au matin, ou plutôt dirais je, à l’aube ou au soleil levant, nous prenons notre petit déjeuner afin d’attaquer la marche qu’il vaut mieux faire avec peu le soleil sur la vallée. Notre chauffeur, nous emmène vers la plus belle cascade. Nous parcourons une petite partie de route praticable en voiture à travers la montagne dont la route fût construite sur le flan les montagnes et ensuite nous attaquons la marche. Il commence déjà à faire chaud et il est à peine 8h. Le chemin est balisé par des pierres peintes en blanc. Je vous avoue qu’il est très conseillé de les suivre car à peine je sortais du chemin tracé que je glissais sur la masse de pierres et de poussières.

On entend la rivière à quelques mètres en contre bas. L’eau qui s’écoule et qui se heurte aux rochers. Un son si doux pour des gens qui ont supporté la sécheresse d’Arequipa et d’El Pedregal. On avait vraiment envie de se jeter dans l’eau tellement que sa vue nous était agréable.

Nous continuons ainsi pendant près d’une heure avant de remonter légèrement en direction de la cascade. C’est là que l’on se rend compte que le canyon est encore plus profond qu’on ne l’aurait imaginé. La cascade fait au moins une dizaine de mètres de profondeur et nous percevons à peine qu’il y a une seconde cascade qui descend encore plus bas. J’ai vraiment l’impression que ce canyon bien plus profond que le canyon du Colca que j’ai visité en 2019. Si vous n’avez pas lu mes anciennes aventures, je vous invite à descendre plus bas dans mes articles concernant le Pérou (ou ici).

cotahuasi

Au retour, nous avons fait le tour des propriétés et des terrains agricoles de la famille de Howard. Lorsque nous sommes arrivés devant la maison familiale, j’ai eu encore une sensation de déjà vu.

Je ne vous ai pas encore raconté que depuis les deux semaines avant mon départ, j’ai fais beaucoup de rêves dont certaines images ou séquences sont restés gravés en mémoire. Faut dire que je prête beaucoup d’attention à mes rêves depuis un petit moment. Mais, depuis mon arrivée au Pérou, j’ai fréquemment des sensations de déjà vu. Trop souvent d’ailleurs. Je ne sais pas ce que cela signifie réellement.

cotahuasi

Je sais que la place du village où se trouve la maison des grand parents de Howard, je l’ai vu en rêve, j’en suis plus que certaine. En 2 semaines, des endroits que je n’ai jamais vu ou des personnes que je n’avais jamais rencontré, je les connaissaient et ce n’est pas juste un doute mais c’est parfois une séquence de plusieurs minutes que je revoyais.

Dans l’exemple de cette place à l’instant précis où l’on descend de la voiture, je photographie la place et la tante d’Erika que je ne connais pas avant mon départ au Pérou, qui prononce cette phrase, « ah ça, c’est la place du village » au même moment, je pense au fait que ce soit désert et si spacieux et que cela se rapproche d’un décors de western en parcourant du regard toute la place, les couleurs, l’église et les tags !

Oui, je l’ai rêvé. Je le sais. J’ai eu cette sensation de déjà vu dans l’appartement d’Howard mais aussi à Mollendo, lorsque je communiquais par message avec Érika lors de la recherche de logement. Je sais que je l’ai aussi rêvé. C’est un sentiment qui devient de plus en plus étrange et effrayant à la suite de ces nombreux moments. Avant ce voyage, il m’arrivait d’avoir des sensations de déjà vu mais pas aussi fréquents et empli de doutes. Bizarre quand même.

Sur le retour nous constatons un début feu de broussailles sur le dessus d’une montagne mais personne n’y prête attention à par nous.

Nous avons fini par manger un merienda léger avant d’aller dans un spa d’eau chaude naturelle de plus de 40 degrés qui proviennent du volcan Coropuna et qui est filtrée à travers les montagnes du canyon avant d’arriver ici. De ce fait, il n’y avait pas une odeur de souffre comme dans certaines sources naturelles.

Nous en avions rêvé, nous avons plongé, nous avons hydraté notre peau meurtrie par la sècheresse de ces 3 semaines passées. Nous y sommes restés jusqu’à la nuit tombante. Cela nous a fait beaucoup de bien et nous a épuisé en même temps.

La nuit tombante, nous dînons dans un restaurant typique qui propose de la trucha. Truite provenant de la rivière que nous avons suivi au matin. Un vrai délice.

Ce matin, nous avons dû nous lever à 4h30 car nous avions rendez vous à Arequipa à 14h00 pour l’anniversaire de Howard. Nous avons demandé le petit déjeuner pour 5h et 5h30, nous prenons la route. Le retour fût épuisant.

Pour l’anniversaire de Howard, nous sommes allé dans un restaurant où il y avait pas mal de plats péruviens. Mais comme toujours, les plats étaient tellement grand que nous aurions pu manger à deux par plat. Au soir, nous sommes allé chez un cousin à Howard pour prendre le dessert. Nous avons fait nos adieux, c’est notre dernier soir à Arequipa, demain soir nous prendrons l’avion pour Lima et Howard retourne à la mine pour le week-end.

Vous trouverez ci dessous la vidéo ainsi qu’un album photo de Cotahuasi.

Votre dévoué Ninve,

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