Un road trip en Italie
C’est une manière différente de voyager. Cela me rappelle la meilleure partie de mon enfance. Un road trip, permet de voir défiler le paysage mais aussi de comprendre notre résistance et notre résilience face à la route. Pouvoir écouter son corps, se reposer quand c’est nécessaire, dormir rapidement. On n’a pas le temps pour les chichi tel que l’insomnie ou la difficulté de se nourrir. Il faut avancer et être au top de notre forme pour pouvoir faire les randonnées prévues ! surtout si l’on veut atteindre notre but ou le bout de notre chemin. Vous l’avez bien compris !
En route vers l’Italie, en passant par de longues balades durant 5 jours dans les Dolomites. Ensuite, descente vers la côte Amalfitaine pour finalement, s’arrêter dans la botte de l’Italie et ses Pouilles. Lorsque nous remontrons vers la Belgique , nous ferons encore une halte aux Cinque – Terre. On espère sincèrement ramener le beau temps avec nous au retour. Je vous créerai une page sur ce site avec les trajets et les hôtels que nous prendrons sur le chemin.
Direction les Dolomites
Un trajet de nuit de 12 heures, passant par le Luxembourg, sillonnant l’Allemagne et l’Autriche sous une pluie battante et par moment diluvienne. Cette pluie qui de nuit devenait de plus en plus épuisante et où les pauses se faisaient extrêmement courtes. Nous cherchions un abri pour nous dégourdir les jambes et notre mental en prenait un coup à chaque étape. Par moment, on se demandait, si vraiment, on était en voyage. Ce ressenti était exacerbé parce que nous quittions une Belgique sous la pluie et que ce temps nous poursuivi comme un aimant durant tout notre périple.
12h plus tard, nous atteignons enfin la région de Tyrol du Sud dans les Alpes.
Arrivés à Bolzano début de matinée, exténués par la route, nous faisons une petite halte dans la ville en attendant notre check-in à l’hôtel Léonard sur les hauteurs de la ville. Après avoir mangé et tué notre temps en ville, direction l’hôtel où une petite sieste imposa.
Bolzano
Bolzano est le centre important du Tyrol du Sud, c’est un grand bassin au milieu des Alpes avec un temps plus doux est agréable où tout transite du nord vers le sud. Les Vallées du Tyrol du Sud ont été traversées par les migrations de peuples. D’ailleurs les premières chroniques de la ville datent de l’époque romaine.
Après avoir mangé, nous reprenons la route vers l’hôtel qui se trouve sur les hauteurs de la ville au sud de Bolzano. Nous nous reposons quelques heures avant de se préparer pour ressortir. Ceci dit, lors des choix des hôtels nous n’avons pas prévu que 20km pourraient être si fastidieux et long dans les montagnes.
Lago di Carezza.
Un trajet de 30km peut vite se transformer en plus d’1h30 suite aux embouteillages ainsi qu’a travers les montagnes. Nous nous rendons au point de départ de la randonnée du lac de Carezza qui se trouve dans le parking d’un hôtel – restaurant, le code QR ci-dessous vous permet d’avoir l’adresse exacte.
Le chemin commence par un sentier montant. Nous parcourons un peu plus de 4km à travers les bois avant de voir le bleu – vert du lac devant nous d’abord en hauteur, ensuite on se rapproche.
Une couleur d’une telle intensité que sur photo, le rendu n’est pas si prenant. On dirait un joyau d’Émeraude. Nous en faisons le tour en essayant de nous faufiler au travers des autres touristes. Faut dire que ce lac est facile d’accès par la route.
Nous sommes au niveau du lac, à 1534m d’altitude, le lac mesure 300 m et 22m de profondeur à certains endroits. Le nom du lac provient des Caricaceae, une famille de plantes aux feuilles lobées larges. Il est alimenté par la fonte des glaces via des sources souterraines.
Nous en faisons le tour mais nous nous arrêtons quasi à chaque mètre afin de prendre des photos, cette couleur est si féerique que nous ne pouvons nous empêcher d’être émerveillés.
Finalement, nous quittons ce lac après une bonne heure sur place pour nous enfoncer à nouveau dans les bois . Nous nous trompons de chemin sur les derniers kilomètres et nous nous retrouvons à devoir prendre une montée difficile dans la cambrousse humide et bien étouffante, sous une chaleur de plomb! Le soleil timide était bien présent !Les 8 km prévus dans l’itinéraire initial de sont vite transformés en 11 km!
Petite anecdote
A vrai dire, cela devient habituel d’avoir plus de km au compteur de la randonnée que sur papier. Les entrainements de randonnées en Belgique nous ont prouvé que nous avons toujours quelques km en plus dans la réalité!
Et d’ailleurs, pour tout vous dire, je n’avais pas du tout programmer un voyage en été. Heureusement que j’ai pu avoir l’opportunité d’y participer car le temps en Belgique est déprimant en ce milieu d’été. En effet, je me suis fait opéré de l’oreille en Avril et il m’était interdit de prendre l’avion pour quelques mois. Une amie me parle de son projet de Road Trip avec un vieil ami à elle. Cela arrive à point nommé ! Ma coutume depuis quelques années est de toujours demander si je peux venir avec ! Une aventure est une aventure et j’adore les Road Trip. Comme dit plus haut, c’est une autre façon de voyager !
Bien entendu nous nous sommes entraînés dans les régions de Belgique où les randonnées peuvent avoir leur petit niveau, mais le niveau de difficulté ici est forcement bien plus élevé et c’est surtout notre endurance qui en prendra un coup sur plusieurs jours d’affilé ! On avait testé notre endurance, notre facilité de récupération et nos jambes surtout. Et nous voilà partis !
Secada à 2500m.
La théorie des 2h30 prend tout son sens ici et le dénivelé de 500m, vous comprendrez dans la suite de votre lecture que la théorie et la pratique n’est en aucun cas égal !
2e jour. Nous prévoyons de partir plus tôt le lendemain car nous allons faire une longue montée vers le point de vue de Secada combiné à un changement de logement ! La veille au soir, nous demandions à l’hôtel de nous préparer un petit déjeuner à emporter avec nous. Nous prenons donc la route pour Ortisei. La route fût encombrée d’embouteillages mais déjà les paysages nous impressionnent.
Nous nous garons dans un parking à 7.50€ la journée et de là, nous commençons notre ascension. Une longue marche en montée continue sur un chemin rocailleux.
Avec la fatigue que nous cumulons depuis 3 plusieurs jours, je vous avoue que nous avons du mal, nos mollets piquent, c’est notre mental qui nous drille pour avancer. Premier palier, nous arrivons à un village de vacances d’hiver avec des chalets clairsemés sur les collines un peu à l’abandon en été.
Nous poursuivons notre ascension où le dénivelé deviens de plus en plus compliqué à gérer. La deuxième partie est plus à découvert et donc plus au soleil qui a cette altitude tape plus fort.
Le pic est à 2500m d’altitude et nous peinons à l’atteindre. Nous nous arrêtons de plus en plus souvent, essoufflés. La fatigue nous gagne mais nous voulons atteindre le sommet.
Un verre nous attend au dernier bar en haut ! On craque quand même et nous en prenons un à mi chemin pour nous donner le courage!
Après des heures de montée, nous sommes enfin arrivés. Ce sommet si proche mais si lointain en même temps. Je découvre un paysage à couper le souffle, majestueux depuis cette hauteur mais aussi avec un sentiment de quiétude et de paix offert par cette vue spectaculaire que semble sans fin.
Secada et ses pics de l’Odle. Je savoure cet instant de beauté naturelle pendant un très long moment et nous prenons enfin une longue pose au bar se trouvant à 2500m d’altitude.
Il est 16h, nous devons redescendre le plus tôt possible, il faut qu’on dîne et faire notre check-in dans le nouveau logement. On décide de prendre le télésiège pour la première partie et la chance est avec nous, c’était la fermeture mais le bel italien qui clôturait sa journée nous laisse prendre le dernier. Le reste de la descende se fait à pied , en a peu près 1h30. Fatigués mais fières de notre exploit, nous allons dîner au restaurant avant de reprendre la route vers notre nouveau logement qui se trouve à Cortina.
On traverse encore une chaîne de montagne, 75km, pour arriver à Cortina d’Ampezzo. Nous y arrivons au coucher du soleil, le temps de monter nos affaires, il est déjà tard. Demain, une nouvelle randonnée nous attend.
A bientôt pour la suite des aventures,
votre dévouée Ninve,