Croatie

En hauteur, les remparts de la vieille cité

Je me suis dirigée vers la vieille ville, mais en arrivant devant la porte de Pile, j’ai commencé à lire des infos sur Game of Thrones dans le petit Futé, de ce fait, je dévie de mon chemin pour longer la côte afin de me rendre au parc Gračac.

Ce que l’on ne voit pas, ne veut pas dire que ce n’est pas là. Il y a un lot d’escaliers qui permettent de monter !

Avant de trouver ce parc, je tombe sur un superbe spot, pas facile d’accès avec des escaliers hyper étroits plein d’abeilles mais possédant une magnifique vue de la plage avec un bar en contre bas et le fort en hauteur, perché sur ses 37 m.

Après avoir fait le plein de photos, je poursuis mon chemin vers le parc Gračac, où se passe la scène de l’empoisonnement de Jeoffrey après le duel bien glauque dans GOT. J’en fait un petit tour vite fait et je repère des escaliers à même la falaise qui pourraient me permettre de descendre au niveau de la mer au retour.

Extrait de la série

Ce parc est aussi le plus grand et connu de l’ancienne Raguse. Inauguré en 1898, il a sa part de mystère et mais aussi de ténèbres puisque les criminels y étaient pendus. Aujourd’hui, en vue de sa hauteur, il offre une superbe vue du fort et de la vieille ville.

La fontaine du parc Gračac

Retour sur mes pas, vers le fort Lovrijenac. La légende raconte qu’il a été construit en seulement trois mois, pour prendre de vitesse les vénitiens qui voulaient contrôler la ville. Ce fort date de 1018, constamment revu jusqu’au 16e siècle, où un grand tremblement de terre causa une destruction massive à 75% de la ville dont le fort. En dehors de ce tremblement de terre, en habiles diplomates, les dirigeants de la cité ont toujours préféré la négociation au conflit Jusqu’en 1990. Je vous raconterais cela en détail plus tard. Le 3e étage du fort nous offre une vue globale de la cité et de tout Dubrovnik, possédant des canons à chaque archère protégeant la ville ainsi, autant depuis la mer que part les terres.

La base du fort
L’intérieur

Au dessus de la porte d’entrée du fort, une inscription en latin : Non Bene Pro Toto Libertas Venditur Auro (La liberté ne s’achète pas même pour tous les trésors du monde) et c’est encore d’actualité pour les croates.

Ce fort avait 2 buts, protéger la ville et surveiller la mer, parce que plus grand ennemi était Venise qui avait un intérêt à prendre d’assaut la ville. Raguse était un point commercial de toute l’Adriatique. Le fort Bokar, en face construit vers 1462, prétend, avec la tour Minčeta à gauche de la porte principal de la ville, de défendre la partie ouest de la ville et la porte Pile. Aujourd’hui, le festival d’été est donné dans ce lieu.

Avant d’arriver à la porte d’entrée de la vieille cité. Je descends jusqu’à la crique qui possède un passage longeant le mur afin d’arriver au fort Bokar.

La porte Pile, cette impressionnante porte en pierre doublée d’un pont-levis est surplombée par la statue de saint Blaise, le protecteur de la cité, elle date de 1537.

La porte Pile, vue depuis le parc du dessous

Elle donne sur le Stradun, la rue principale de la cité, le Stradun est en réalité un canal où plutôt un étroit bras de mer qui séparait Raguse de Dubrava. Cet îlot a été rattaché au continent, comblé et pavé au 12e siècle. Le Stradun est l’artère la plus large de Dubrovnik. Dès l’entrée, je prends les escaliers à gauche pour accéder à la muraille.

Le Stradun

Les remparts médiévaux:

Une petite balade de près de 2 km sous un soleil de plomb, dont j’apprends que ces murs seraient apparemment un des rares lieux en Europe où la quasi-intégralité des remparts est encore debout qui plus est, ont résisté au tremblement de terre de 1667. Le spectacle proposé est des plus saisissants. La vue de la ville est incroyable. La cité majoritairement était construite sur un modèle plutôt renaissance, très ornementée. Après sa destruction suite au grand tremblement de terre, la décision fut prise pour une reconstruction plutôt austère, moins coûteuse, basée sur un style baroque. C’est pour cela que la ville cité est si uniforme.

On en a plein la vue, ces toits oranges, les bâtiments en pierres blanches si bien organisés, les ruelles étroites et les escaliers qui mènent vers les remparts, on dirait une cuve. Depuis ici, on peut repérer certains bâtisses, tel que le monastère, la tour de l’horloge, le Minčeta et le fort du côté du vieux port. La visite de Lovrijenac et des remparts revient à 350 kn.

Vue des ramparts ouest

Il est déjà passé 15h, mon ventre crie famine, comme je ne peux plus manger sur le pouce à la vue de mon intolérable intolérance au gluten, je cherche un resto. Mais en voyant les prix exorbitants des restaurants et la faim qui me tiraille, je retourne au restaurant de la veille près du fort Bokar, où je me prend un risotto aux légumes.

Après ce Lunch, je tente de voir s’il est possible de longer la côte, voir à toucher l’eau pour y refroidir mes pieds engourdis par la marche. Je reprends la direction du parc Gračac et je retrouve les escaliers qui descendent au niveau de la mer. Après une longue descente, je me pose enfin pieds nus dans l’eau rafraîchissante. J’y reste un moment plongée dans mes pensées, le regard au loin.

Je reprends la route avec le même but, trouver les chemins à même la falaise. Évidemment, il fut un moment où j’ai été obligée de revenir sur la route, jusqu’à ce que je retrouve la vieille bâtisse abandonnée que j’avais vu hier. Finalement, j’ai exploré son terrain et que fut ma surprise de voir à quel point c’était beau et tellement dommage que ce soit laissé à l’abandon. Voyez par vous même !

Demain sera un jour de pluie, je n’ai rien projeté, on verra où le vent me mène, ou plutôt l’orage!

Votre dévouée Ninve,

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