Pensées et derniers jours sur Lima

En attendant notre vol pour Lima, nous nous sommes promené une dernière fois dans le quartier historique d’Arequipa afin de nous imprégner du climat sec et chaud avant notre retour sur Lima où le climat sera moins satisfaisant.

Le soir venu, un ami à Howard est passé nous prendre avec tout nos bagages. Sa camionnette VW Combi, Sonia, vu la charge des bagages a eu beaucoup de mal de grimper certaines rues. Par moment, nous étions persuadé de devoir descendre pour l’aider à monter la pente.

Au bout d’un moment, qui nous semblait être une éternité, nous sommes arrivés à l’aéroport. Les adieux étaient déchirants, les larmes coulèrent, des promesses de retours ont été émises. C’est le pincement au cœur que nous avons laissé la tante d’Erika qui nous a accompagnée toute la journée (elle nous avait hébergés il y a deux ans) ainsi que le père de Howard devant les portes coulissantes de l’aéroport.

En moins de deux heures nous atterrissons à Lima, cette fois – ci notre billet nous aura couté bien plus cher que les autres fois (compagnie Latam, une des meilleurs pour les vols nationaux).

Nous avons pris un mini-bus pour nous emmener vers notre logement du district Miraflores, un appartement 4 chambres, super spacieux avec tout l’équipement nécessaire.

Le lendemain, c’était la journée shopping à Gamara, c’est le plus grand centre commercial de textile. Cette industrie débuta fin 19e siècle grâce modernisation des machines de fabrication de tissus mais cette époque est révolue pour cause : le marché chinois à écrasé l’industrie du textile du Pérou. Ceci dit, malgré cela, Gamarra reste le principal point de vente de vêtements à Lima et de tout le Pérou. L’endroit était bruyant et stressant. il s’étant sur plusieurs quartiers, dont chaque quartier à son thème (vêtements de sports, enfants, sacs etc.) Dans chaque quartier, les bâtiments s’élèvent sur plusieurs étages et se trouvent être de vrais labyrinthes. En fait chaque bâtiment est un centre commercial en soit! Un vrai bordel stressant. Je ne me sentais pas à l’aise et ce n’était vraiment pas un endroit pour moi.

Au soir, nous nous rendons au centre commercial Larcomar, un centre commercial en extérieur luxueux et par définition plus calme. Il se trouve en bordure de falaise sur la côte de Miraflores afin de déguster un pisco Sour spécial.

Ce matin, nous nous levons tôt pour prendre notre petit déjeuné et surtout attendre l’arrivée de l’infirmière qui nous fera passer notre test d’avant départ. (ici, un test comprend réellement le PCR et le salivaire pour 50 dollars)

Une fois cet agréable moment de passé, nous allons à la place des Armas de Lima afin d’y retrouver la famille d’Erika pour un dernier moment.

Nous sommes restés 3 nuits sur Lima avant de prendre notre envol vers la vieille Europe. Le dernier jour, nous allons au pont des soupirs y prendre un café et visiter Barranco dont j’ai déjà parlé dans un article d’il y a deux ans ( article Lima la ville hétéroclite, ici)

Finalement nous avons marché près de 8 km entre Barranco et Larcomar en longeant la côte, ce qui nous a bien ouvert l’appétit ! Nous avons couronné notre marche par un restaurant très apprécié le Popular.

le retour c’est fait sans encombre, bien que comme d’habitude en rentrant du Pérou, les contrôles des sacs à l’aéroport d’Amsterdam sont assez minutieux.

La moralité de ce voyage:

Ce voyage a changé ma perspective de vie ainsi que je jugement que je portais sur moi-même. Comme je le disais dans mon premier article de voyage-ci, il est arrivé à point nommé certes mais pas comme je l’imaginais. A force de discussion avec les gens que j’ai rencontré, les histoires familiales que j’ai pu entendre, l’amour dans certains couples ainsi que cette critique que j’avais sur moi. J’ai réalisé que je pouvais réellement lâcher prise dans ma vie, que j’aime l’aventure mais sans y risquer ma vie et ma santé. Oui! je peux me laisser aller mais avec un harnais de sécurité et quand je sais que je peux avoir une confiance absolue parce que l’on me montre que je peux me reposer sur l’autre. Sans cela, je ne pourrais compter que sur moi et moi seule comme je l’ai toujours fait. Même dans mes doutes et mes peurs lorsque je décide de prendre un nouveau tournant, quel qu’il soit !

En relisant ce paragraphe, je me rend compte que certains voyages que j’ai pu faire dans ma vie, non seulement on eut un coté bénéfique dans ma vie spirituelle mais aussi dans le renforcement dans mon être. Souvent à l’orée d’une grande décision et cela m’a permis de réaliser à quel point je peux être fière de moi, de mes décisions.

Quand j’entends dire à mon sujet que je suis une grande aventurière, sur le moment même, je souris. Mais en y réfléchissant cela fait un écho contradictoire à mon ressenti personnel et peut être parce qu’un jour, y a pas si longtemps, une personne m’a dit l’inverse. Cette personne m’avait reproché de ne jamais prendre de risque dans ma vie lorsque j’ai eu une angoisse vis à vis de ma peur du vide. Que je n’étais pas une aventurière si je ne suis pas apte à me positionner à un centimètre du bord d’un ravin de 2000m d’altitude. Ou simplement d’avoir peur de perdre la personne qui m’était chère alors que cette personne se tenait au bord du précipice. Mais je me connais assez pour savoir comment réagis mon corps et mon âme !

Je ne suis pas folle au point de risquer ma vie et tous mes rêves pour une stupidité. J’ai réalisé que je suis plus que ça. Je prends des risques dans ma vie mais des risques calculés. J’ai pris le risque de changer de voie lorsque j’ai voulu changer de métier. J’ai pris le risque de voyager dans un pays que je ne connaissais pas. J’ai pris le risque de vivre en couple même si j’avais une balance bien équilibrée en vivant seule. Une liste non exhaustive!

J’ai pris pas mal de « risques » dans ma vie. Mais au final, ces risques m’ont permis d’avoir parfois quelque chose de mieux mais parfois j’ai reçu en contre partie, une bonne leçon de vie.

Et tant mieux. Puisque, je ne clôture jamais un livre, mes chapitres de vie se cumulent afin que je me rappelle d’où je viens et où je vais. C’est ainsi que nous pouvons nous accepter et apprendre de nos leçons de vie.

Donc à bientôt pour une nouvelle histoire et de nouvelles aventures !

Votre dévoué Ninve