Thaïlande

Pranburi et sa grotte magique.

 

Je me suis réveillée très tôt afin de m’apprêter et bien manger. Riz et mini- bananes sont de mise afin de tenir les 26km allé-retour que je vais entreprendre jusqu’à la Phraya Nakhon cave, cette unique grotte qui m’a amenée jusqu’à Pranburi! J’ai reçu à prêté par le Hano un montain-bike pour faire le trajet.
Pour un voyage faut compter une partie en vélo: 9km sur une route agréable menant entre les montagnes, les bassins d’élevage de crevettes et les mangroves ainsi que 4km de marche sur un sentier escarpé de montagne,  en fait la cave se situe sous une montagne qui se trouve sur une plage Laem Sala dont l’entrée n’est accessible que via bateau.  Sinon,  il faut grimper sur la montagne qui sépare les 2 plages.
Vous doutez bien que j’ai choisi la 2e voie…

Grimper jusqu’à près de 160m d’altitude et être face à une vue impressionnante des deux plages et des îles en face,  jugez par vous-même via les photos de l’album !
Donc, une monté vertigineuse et une descente avec des passages très étroits sur un sentier de marches inégales, suivie une petite trotte sur la plage, je dirais 150m pour atteindre la montagne où se trouve la grotte. j’avoue que j’étais déjà épuisée, mais la marche sur un sol plat, m’a permis de reprendre

mon souffle et un rythme cardiaque plus ou moins normal,  il fait 32 degré et pas une once de brise. Je ne pouvais pas m’arrêter,  j’avais un rendez-vous important dans cette grotte, une rencontre avec une luminosité de haut rang. Je ne savais pas combien de temps elle attendrait. Arrivée au pied de cette montagne qui cache une merveille, j’ai encore 430m de marche en hauteur sur un chemin pourvu de roches calcaires et de roches limons très glissantes. Ainsi que la descente qui mène vers la grotte.  Un endroit enchanté,  en pleine forêt,  j’entends d’ailleurs les singes au dessus de ma tête , mais impossible d’en entrevoir un, j’ai beau scruter les arbres en vain,  j’entrevois des mouvements de branches mais ils sont tellement rapides, dommage! J’arrive à l’entrée de la cave, j’ai l’impression de revoir des scènes de films tels que Predator de part la roche recouverte de végétation, des lianes et des fougères. Il y a des ouvertures béantes qui donne une vue du ciel,  ce qu’on appelle le pont de la mort puisque beaucoup d’animaux y ont trouvé une chute fatale. Il fait de plus en plus frais et de plus en plus sombre,  je m’introduis dans l’antre de la cave.

A peine habituée aux ténèbres que j’aperçois une fine raie de lumière à travers une faille comme si un chaman faisait des tours de magies devant moi.
L’ouverture devenant de plus en plus grande au fur et à mesure que je m’en approche, la lumière de plus en plus intense. je m’arrête brusquement, comme si mon coeur allait me lâcher devant ce spectacle éblouissant. Ma bouche s’ouvre mais aucun son n’a pu en sortir. Reprenant mon souffle, je tente de prendre quelques photos mais aucune ne rend l’impression que j’ai de mes propres yeux. Ce pavillon royal est juste…éblouissant et majestueux. Plongé dans la lumière venant du puit à une dizaine de mètre au dessus entouré par la végétation luxuriante. Je le dirais figé dans le temps,  comme si moi-même j’étais remonté jusqu’en 1890,  l’année de construction de ce pavillon en l’honneur de la visite du roi Rama V. La grotte étant assez grande je fis le tour mais mon regard restait attiré par la magnificence de ce spectacle d’ombres et de lumière.

Finalement je me suis installée sur un gros rocher et je suis restée plantée là, aussi figée que la roche devant la beauté de cette scène qui restera à jamais gravée dans ma mémoire!

Je suis restée là jusqu’à ce que la lumière quitte le pavillon,  rendant la scène moins majestueuse. Je vois des touristes arriver…Dommage pour eux d’avoir raté ce beau rendez-nous. Je rebourse chemin, le retour m’a paru mon difficile et plus court. Pour la petite histoire,  je me suis fait coursée par 2 chiens en partant du petit temple sur le chemin,  j’ai du prendre de la vitesse parcequ’ils m’ont vraiment fait peur en montrant leurs crocs!

J’avais tellement chaud que j’ai été piquer une tête dans la mer à mon retour. L’eau était trouble mais très chaude,  j’essaie de faire mais attention car j’ai été prévenue qu’il y a des jellyfishs dans l’eau,  des grandes méduses… Malgré tout, je marche quand même sur quelque chose de gluant,  oups ! Je reprend ma nage et me rassure… Ce n’était pas les tentacules,  ce sont les seules dangers d’une méduse… Je pense avoir marché sur sa cavité vu la texture que j’ai senti…

Le vent commence à souffler,  je rentre chez Pranee, où je passe la soirée à papoter avec Oye et pour finir avec Hano qui a refait un feu sur la plage.. Pendant la discussion, il me propose de me déposer à Hua Hin,  car il n’était pas convaincu de ma sûreté si je devais descendre à Surat Thani en train car évidemment il n’y a qu’un train et il passe à 20h35 et arrive à Surat Thani à 3h40 du matin. Trop risqué pour moi dit-il ! On a envisagé d’autres chemins pour rejoindre la west – coast, on est tombé d’accord pour un bus qui part de Hua Hin à Phuket de préférence un trajet de nuit afin d’économiser une nuit d’hôtel. Il me propose de me déposer à Hua Hin qui est à 45 km de là.
Des gens formidables!
La nuit fût mouvementée à cause de l’orage et de la pluie,  n’ayant pas de vitres aux fenêtres, juste des plastiques les recouvrant, on a subit le vent, la fraîcheur et… Les moustiques ! Ça ne m’a pas empêché de dormir jusqu’à 6h du mat.
Après le déjeuné et une longue discussion sur l’amour et tout ce qui l’incombe avec Oye, convaincue que je n’ai pas encore trouvé le véritable amour, mais que je dois surtout éviter des hommes comme le dernier! Il ne pourront jamais me rendre heureuse !
Je pars marcher sur la plage en attendant mon départ !

Vers 11h, Pranee et son mari arrivent,  je quitte les masseuses et je grimpe à l’arrière de pick-up sous la pluie mais bien protégée sous mon parapluie.  Arrivée à Hua Hin,  les adieux étaient déchirants, Pranee me prend dans les bras,  je la remercie pour tout, me balance une phrase sur le karma qui me fera réfléchir pendant mon attente et me demande de lui promettre de revenir bientôt, la larme à l’oeil!

Une dame fabuleuse.

À suivre !

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